Comprendre vos poumons

Le système respiratoire est le réseau d’organes et de tissus qui vous aide à respirer. Situé dans le thorax, l'espace entre le cou et l'abdomen, le système respiratoire comprend les voies respiratoires, les poumons, les vaisseaux sanguins et les muscles. Ensemble, ces éléments fonctionnent pour faire circuler l’oxygène dans le corps et éliminer le dioxyde de carbone, un gaz résiduel.

Les voies respiratoires

Votre corps utilise plusieurs voies qui permettent à l’air riche en oxygène d’entrer dans les poumons et au dioxyde de carbone de sortir du corps :

• les cavités nasales 
• la bouche
• le conduit vocal (larynx)
• la trachée 
• les tubes bronchiques

Les poumons

Les poumons sont situés de part et d’autre du sternum, dans la cage thoracique. Ils sont divisés en cinq sections principales (lobes). Le poumon droit a trois lobes, et le poumon gauche deux lobes. Le cœur est niché entre vos poumons. Le cœur et les poumons sont protégés par votre cage thoracique.

Les muscles qui vous aident à respirer

• Diaphragme : Le diaphragme est le principal muscle de la respiration. Il est situé sous les poumons. Il sépare la cavité thoracique et la cavité abdominale. Lorsque le diaphragme se contracte, il s’aplatit vers le bas pour augmenter la taille de la cavité thoracique, donnant ainsi plus de place aux poumons pour se développer. Lorsque cela se produit, l’air est aspiré dans les poumons. Lorsque le diaphragme se relâche, il s’incurve vers le haut pour réduire l’espace de la cavité thoracique et expulser l’air des poumons. 
• Muscles intercostaux : Il existe différents types de muscles intercostaux. Certains sont situés sur les bords extérieurs des côtes, d’autres plus près du sternum. Ces muscles contribuent à l’expansion et à la contraction de la cage thoracique.
• Muscles du cou et de la poitrine (scalènes et sternocléidomastoïdiens) : Ces groupes de muscles aident à relever la cage thoracique en tirant sur la clavicule et les deux premières séries de côtes lorsque vous inspirez. Ils fournissent un soutien supplémentaire lorsque les poumons ne fonctionnent pas efficacement ou lorsque d’autres problèmes dans la poitrine compromettent la respiration.
• Muscles abdominaux : Ces muscles sont des muscles accessoires, ou d’assistance. Ils aident à faire bouger le diaphragme et vous donnent plus de puissance pour vider vos poumons lorsque vous expirez.

Que se passe-t-il dans vos poumons lorsque vous respirez?

Lorsque vous respirez par le nez ou la bouche, l’air devient plus chaud et plus humide. L’air passe par le larynx et descend dans la trachée. De là, il descend dans les bronches qui pénètrent dans les poumons. 

À la plus petite extrémité des bronches (bronchioles) se trouvent les alvéoles, des millions de petits sacs d’air recouverts chacun d’un mince vaisseau sanguin appelé capillaire. La jonction des alvéoles et des capillaires est appelée lit alvéolo-capillaire. C’est là que se produisent les échanges gazeux (oxygène et dioxyde de carbone). 

Lorsque nous inspirons, l’air atteint le lit alvéolo-capillaire. L’oxygène est transféré de l’air inhalé vers le sang pour la circulation et le dioxyde de carbone est transféré du sang vers les alvéoles où il est prêt à être expiré. Lorsque vous expirez, l’air avec le dioxyde de carbone quitte vos poumons par les bronches, remonte par la trachée et le larynx et sort par la bouche ou le nez. 

Le cœur et les poumons travaillent en harmonie dans ce processus pour faire circuler l’oxygène vers les muscles, les organes vitaux et toutes les cellules afin qu’ils puissent fonctionner correctement.

Une maladie pulmonaire peut être le résultat de conditions génétiques, d’une exposition environnementale, de comportements (comme le tabagisme) et/ou d’infections pulmonaires récurrentes. Pour tirer le meilleur parti de chaque jour, il est important que vous compreniez votre maladie pulmonaire. Cela vous aidera à mieux communiquer avec votre prestataire de soins, à prendre en charge vos symptômes et à être plus actif dans la gestion de votre maladie. 

Il existe deux grandes catégories de maladies pulmonaires chroniques : les maladies pulmonaires obstructives et les maladies pulmonaires restrictives. L’essoufflement est commun aux deux catégories. Un test de la fonction pulmonaire est le meilleur moyen de déterminer votre maladie pulmonaire.

Maladie pulmonaire obstructive

Cette catégorie de maladie pulmonaire comprend la bronchopneumopathie chronique obstructive (ou « maladie pulmonaire obstructive chronique » : MPOC), l’asthme, la bronchectasie et la fibrose kystique. Le diagnostic le plus courant dans cette catégorie est la MPOC, qui comprend l’emphysème et la bronchite chronique.

Les maladies pulmonaires obstructives sont marquées par l’obstruction des voies respiratoires. Cela se produit lorsque l’inflammation (gonflement) rétrécit ou bloque les voies respiratoires. L’obstruction peut également être due à une production excessive de mucus. Ces conditions rendent difficile l’expiration de l’air des poumons. Lorsque l’air est piégé, les poumons sont hypergonflés et leur capacité pulmonaire totale augmente. Cela entraîne un mauvais échange gazeux dans les alvéoles et une aggravation de l’essoufflement.

Maladie pulmonaire restrictive

Les maladies pulmonaires restrictives sont un groupe de maladies du tissu pulmonaire qui entraînent une réduction de la capacité pulmonaire totale. Les maladies pulmonaires restrictives peuvent résulter d’affections internes au poumon (intrinsèques), d’affections externes au poumon (extrinsèques) ou d’affections neurologiques (nerveuses) ou auto-immunes. Pour notre propos, nous n’aborderons qu’un groupe de maladies pulmonaires restrictives intrinsèques, les pneumopathies interstitielles (PI). Il existe plus de 200 types de PI, dont la sarcoïdose, l’amiantose, la silicose, la pneumopathie et la fibrose pulmonaire. 

La plupart des personnes atteintes d’une maladie pulmonaire restrictive ont une forme de MPI qui provoque des cicatrices ou une fibrose dans les poumons. La fibrose entraîne un épaississement et une rigidité des alvéoles, ce qui rend l’inhalation difficile. Il en résulte un mauvais échange gazeux qui se traduit par un essoufflement accru et une respiration rapide. Une toux sèche et quinteuse est également fréquente chez les personnes atteintes de PI.