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Médicaments

Les médicaments ne peuvent vous guérir de la MPOC, mais ils peuvent réduire vos symptômes. Votre médecin vous prescrira ceux qui vous conviennent le mieux. Pour vous aider à gérer vos médicaments contre la MPOC, votre médecin pourrait également vous remettre un Plan d’action MPOC.

Votre médecin vous prescrira divers médicaments, selon vos symptômes. Il est important de prendre vos médicaments contre la MPOC tel que prescrit. Les types de médicaments contre la MPOC incluent :

Bronchodilatateurs

Si vous avez la MPOC, votre principal symptôme est probablement le manque de souffle (ou souffle court). Vous devenez peut être essoufflé-e lorsque vous faites de l’exercice, lorsque vous faites certaines tâches, lorsque vous êtes fâché-e, ou même sans raison.

Les médicaments bronchodilatateurs ouvrent les voies respiratoires (les tubes à air) dans vos poumons. Lorsque vos voies respiratoires sont plus ouvertes, respirer est plus facile. Le médecin peut prescrire plusieurs types de bronchodilatateurs, à une personne, pour traiter la MPOC.

Il existe deux principaux types de bronchodilatateurs inhalés :

  • les beta-2 agonistes, par exemple :
    • salbutamol (Ventolin©)
    • terbutaline (Bricanyl©)
    • formotérol (Oxeze©)
    • salmétérol (Serevent©)
  • les anticholinergiques, par exemple :
    • bromure d’ipratropium (Atrovent©)
    • tiotropium (Spiriva©)

Pour toute question sur les effets secondaire des médicaments, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

Certains bronchodilatateurs agissent rapidement, d’autres plus lentement.

Les bronchodilatateurs à court délai d’action (ou à « soulagement rapide ») font effet rapidement : ils commencent à soulager l’essoufflement en quelques minutes. On les utilise habituellement lorsqu’on en a besoin, pour aider à soulager des épisodes d’essoufflement soudain. Les médicaments à soulagement rapide viennent habituellement dans une pompe bleue. Certains n’ont un effet que de quelques heures (4 à 6h), comme le Ventolin© et le Bricanyl©. D’autres ont un effet de longue durée (12h), comme l’Oxeze©.

Les bronchodilatateurs à long délai d’action prennent un peu plus de temps avant d’agir. Certains n’ont un effet que de quelques heures (4 à 6 h), comme l’Atrovent©. D’autres ont un effet de longue durée (jusqu’à 12h), comme le Serevent©. Il existe un bronchodilatateur à long délai d’action dont l’effet dure 24 heures : le Spiriva©.

Si vous êtes essoufflé et avez besoin d’aide immédiatement, prenez un médicament à soulagement rapide comme Ventolin©, Bricanyl© ou Oxeze©. Les médicaments à soulagement rapide viennent habituellement dans une pompe bleue. Gardez votre médicament à soulagement rapide avec vous en tout temps, pour l’avoir en cas de besoin.

Tous les bronchodilatateurs mentionnés ci-dessus viennent dans des pompes (inhalateurs). Apprenez comment utiliser les pompes, inhalateurs et autres dispositifs d’inhalation. (link to lung.ca/lung-health/get-help/inhaler-directory)

Il existe un autre type de bronchodilatateur qui ouvre les voies respiratoires. Ces médicaments se prennent en comprimés.

Les xanthines ou théophyllines (comme l’Uniphyl© ou le Theodur©)

Les xanthines ou théophyllines sont des bronchodilatateurs à long délai d’action. Elles n’ouvrent pas les voies respiratoires aussi bien que les bronchodilatateurs inhalés et elles peuvent entraîner de sérieux effets secondaires et des interactions médicamenteuses. C’est pourquoi les xanthines/théophyllines ne sont pas aussi couramment utilisées. Si elles le sont, c’est habituellement en combinaison avec d’autres bronchodilatateurs.

Les xanthines peuvent avoir des interactions avec certains aliments et avec d’autres médicaments. Assurez-vous d’informer votre médecin et votre pharmacien de tous les autres médicaments que vous prenez. Si vous prenez des comprimés de xanthine, votre médecin vous fera passer souvent des tests de sang, pour examiner la quantité de ce médicament qui est présente dans votre corps.

Combinaison d’un bronchodilatateur et de corticostéroïdes inhalés

Si vous avez continuellement un problème de respiration et que vous êtes atteint-e de MPOC modérée ou sévère, votre médecin pourrait vous prescrire une combinaison médicamenteuse. Il s’agit d’une formule combinant un bronchodilatateur, pour soulager l’essoufflement, et un corticostéroïde, pour réduire l’enflure de vos voies respiratoires. Avec le temps, les combinaisons médicamenteuses peuvent aider à éviter les poussées actives de MPOC.

Note : les corticostéroïdes pour traiter la MPOC ne sont pas la même chose que les stéroïdes anabolisants que certains culturistes prennent afin de développer plus de muscles.

Voici certaines combinaisons médicamenteuses :

  • Advair© (Flovent© combiné à Serevent©)
  • Symbicort© (Pulmicort© combiné à Oxeze©)

Les médicaments en combinaison sont des médicaments « préventifs » : il faut les prendre à chaque jour (habituellement deux fois par jour). Ils ont un effet à long terme, mais pas immédiat. Si vous avez besoin d’un soulagement en peu de temps, prenez un médicament à action rapide comme le Ventolin©, le Bricanyl© ou l’Oxeze©.

Effets secondaires : tremblements des mains, battement rapide du cœur, muguet (couche blanchâtre sur la langue et la gorge), mal de gorge, voix rauque. Vous pouvez avoir moins d’effets secondaires dus aux corticostéroïdes inhalés, si vous :

  • les utilisez exactement comme l’a prescrit votre médecin;
  • rincez votre bouche avec de l’eau après chaque dose : rincez, gargarisez-vous, puis crachez l’eau;
  • utilisez un-e chambre/tube d’espacement, au bout de votre aérosol-doseur

Corticostéroïdes en comprimés

Les corticostéroïdes existent aussi en comprimés (p. ex., prednisone). Les comprimés de corticostéroïdes entraînent plus d’effets secondaires que ceux qui sont inhalés et offerts en combinaison. (link to lung.ca/lung-disease/copd/treatment)  Ces comprimés sont utilisés pendant une courte période, habituellement si vous avez une poussée active de MPOC modérée ou sévère. Ils ne devraient pas être pris sur une base régulière sans l’avis de votre médecin.

Vous pouvez discuter des effets secondaires de vos médicaments avec votre médecin ou votre pharmacien.

Antibiotiques

Il est fréquent qu’une poussée active de MPOC soit causée par une infection virale (comme la grippe) ou une infection bactérienne (comme la pneumonie bactérienne). Si vous avez une infection bactérienne, votre médecin pourrait vous prescrire un antibiotique. Si vous avez une infection virale, les antibiotiques ne fonctionneront pas.

Votre médecin pourrait vous donner d’avance une ordonnance d’antibiotiques, pour que vous soyez déjà prêt à aller vous procurer ce médicament à la pharmacie si une poussée active de MPOC s’annonce. Votre médecin vous donnera un plan d’action pour la MPOC, avec des directives claires sur ce que vous devriez faire et quel médicament vous devriez prendre en cas de poussée active. N’hésitez pas à poser des questions si vous n’êtes pas certain-e de comprendre votre plan d’action pour la MPOC.

Il est important de prendre les antibiotiques comme le médecin les a prescrits – et de prendre la totalité des antibiotiques prescrits. Si on ne prend pas tous les antibiotiques prescrits, l’infection pourrait devenir plus grave et plus difficile à traiter.

Vaccins contre la grippe et la pneumonie

Des vaccins peuvent aider à vous protéger contre certaines souches de grippe et de pneumonie. Les deux types de vaccins peuvent réduire votre risque d’avoir une poussée active et d’être hospitalisé-e.

Oxygénothérapie (ou supplément d’oxygène)

En cas de MPOC plus sévère, il est possible que vous ayez de la difficulté à obtenir suffisamment d’oxygène en respirant uniquement l’air ambiant. Un faible taux d’oxygène peut vous rendre plus essoufflé et fatigué. Si votre taux est très faible, votre médecin pourrait vous prescrire une oxygénothérapie. Des études ont montré que les personnes qui ont besoin d’oxygénothérapie et qui en font usage peuvent vivre plus longtemps.

Les personnes qui prennent un supplément d’oxygène doivent continuer de prendre leurs autres médicaments.

Les personnes qui ont la MPOC n’ont pas toutes besoin de prendre un supplément d’oxygène. Pour savoir si vous en avez besoin, parlez avec votre médecin ou avec votre éducateur certifié en santé respiratoire.

En général, l’oxygénothérapie peut aider les personnes ayant :

  • un taux très faible d’oxygène dans le sang (hypoxémie)
  • des dommages temporaires aux poumons, causés par des infections (p. ex., une pneumonie).

L’oxygène aide seulement les personnes ayant un taux très faible d’oxygène dans le sang. Demandez à votre médecin de faire des tests pour vérifier si ce traitement pourrait vous aider.

Bienfaits de l’oxygène

Si votre médecin détermine que l’oxygène vous convient, vous pourriez en tirer les bienfaits suivants :

  • Amélioration de votre bien-être et de votre état d’esprit
  • Diminution de l’essoufflement
  • Exercice facilité
  • Diminution du besoin d’aller à l’hôpital
  • Réduction de l’effort cardiaque associé au faible taux d’oxygène

Comment fonctionne l’oxygénothérapie?

L’oxygénothérapie est habituellement fournie sous forme gazeuse, à partir d’un cylindre ou d’un concentrateur. Vous inspirez l’oxygène à l’aide de petites pinces nasales insérées dans vos narines ou d’un masque couvrant votre bouche et votre nez. Ce supplément d’oxygène augmente le taux d’oxygène dans le sang, réduit l’effort du corps et facilite la respiration.

Puisque le corps ne peut emmagasiner d’oxygène, la thérapie fonctionne seulement lorsque vous l’utilisez. Si vous enlevez votre masque ou vos pinces nasales, votre taux d’oxygène dans le sang diminuera en quelques minutes.

Comme tout autre médicament d’ordonnance, l’oxygène doit être pris avec prudence. Vous devez respecter les instructions et les consignes de sécurité. Votre médecin adaptera l’ordonnance d’oxygène à vos besoins.

Assurez-vous que l’on vous explique comment utiliser l’oxygène et comment nettoyer votre équipement.

Pendant combien de temps utilise-t-on l’oxygénothérapie?

Vous pourriez avoir besoin d’oxygénothérapie pour quelques semaines ou quelques mois, ou pour le reste de votre vie. Tout dépend des raisons pour lesquelles vous en avez besoin. Si vous avez une infection pulmonaire, vous pourriez avoir besoin d’oxygénothérapie jusqu’à ce que l’infection disparaisse et que le taux d’oxygène dans votre sang redevienne normal. Si vous avez toujours un faible taux d’oxygène dans votre sang, vous pourriez avoir besoin d’oxygène de façon permanente.

Pour plus d’information sur l’oxygène

Pour plus d’information sur le supplément d’oxygène, téléchargez notre feuillet sur l’oxygénothérapie pour la MPOC (PDF).  On y parle des bombonnes d’oxygène, des pinces nasales et des autres éléments de l’équipement, on répond à des questions courantes au sujet de l’oxygène et on fournit quelques conseils pour une utilisation sécuritaire.

En savoir plus : Un manuel de MPOC