(Ottawa) – En réponse au budget fédéral, l'Association pulmonaire du Canada (APC) exhorte le gouvernement fédéral à renouveler l'investissement dans des initiatives qui sont cruciales à l'amélioration de la santé respiratoire des Canadiennes et des Canadiens.
L'APC insiste sur l'importance de prolonger le financement du Cadre de travail national sur la santé pulmonaire, un partenariat très efficace à qui l'on doit le développement du tout premier plan d'action canadien complet, en matière de santé respiratoire. L'avenir du financement de cette initiative n'est pas clarifié dans le budget. L'APC exprime, de plus, son appui à un financement renouvelé pour la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme, dont l'avenir est aussi incertain en ce moment.
« Nous demandons au gouvernement fédéral de renouveler son soutien au Cadre de travail national sur la santé pulmonaire afin de réduire les lourdes conséquences des maladies respiratoires, tant pour la santé que pour l'économie » déclare Mary-Pat Shaw, directrice générale intérimaire de l'Association pulmonaire du Canada. « Continuer les actions pour répondre aux maladies respiratoires nous sera bénéfique à tous et toutes, en faisant en sorte que les Canadien-nes continuent de se rendre au travail et à l'école — plutôt que d'être au service d'urgence ou sur un lit, à l'hôpital. »
L'Association pulmonaire du Canada s'inquiète de l'avenir du Cadre de travail, un partenariat efficace entre le gouvernement fédéral et ceux des provinces ainsi que la grande communauté des patients, professionnels de la santé, organismes sans but lucratif et autres alliés de la lutte contre les maladies pulmonaires. Un renouvellement du financement du Cadre de travail assurerait la suite des actions coordonnées, à l'échelle du Canada, pour réduire le lourd fardeau de l'asthme, de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), du cancer du poumon, de l'apnée du sommeil et d'autres maladies respiratoires, qui affectent à l'heure actuelle six millions de Canadiens et Canadiennes. Le gouvernement fédéral a d'ailleurs soutenu le développement de ce Cadre de travail, depuis 2007, par un octroi de 10 millions $ sur 3 ans.
Le Conference Board of Canada, dans un rapport rendu public plus tôt ce mois-ci, a documenté le lourd coût actuel de trois maladies respiratoires importantes (asthme,
MPOC et cancer du poumon) en termes de santé et d'économie, le chiffrant à 12 milliards $ par année.1 Sans actions additionnelles pour réduire les taux de maladies, on s'attend à ce que ces coûts doublent d'ici 20 ans.
Cependant, l'analyse du Conference Board indique qu'en présence d'efforts concertés pour atténuer l'impact des principaux facteurs de risque – en particulier le tabagisme et les lacunes de qualité de l'air extérieur et intérieur –, on pourrait réduire de manière très considérable les taux de maladies et les coûts que celles-ci impliquent.2
Le renouvellement de l'investissement fédéral dans le Cadre de travail national sur la santé pulmonaire appuierait des travaux cruciaux pour répondre aux facteurs majeurs de risque de maladie respiratoire, en rehaussant la sensibilisation des professionnels de la santé et du public pour atténuer les effets destructeurs du tabagisme et d'une piètre qualité de l'air. Des initiatives ciblées chapeautées par le Cadre de travail aideraient par ailleurs à réduire les taux actuellement élevés de maladie non diagnostiquée — atteignant 50 % pour la MPOC3 et 85 % pour l'apnée du sommeil4 — et pour élargir les pratiques exemplaires en prise en charge de la maladie, à l'échelle du pays.
L'Association pulmonaire du Canada souhaite également que soit renouvelé le financement de la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme (SFTT), qui est essentielle au maintien des efforts nationaux pour continuer de réduire les taux de tabagisme au Canada et pour prévenir l'émergence de futures générations de fumeurs. D'excellents progrès ont été accomplis jusqu'ici, dans le cadre de la Stratégie fédérale, réduisant le taux de tabagisme de 24 % en 2000, à 17 % en 2010.5 Mais il reste encore un travail considérable à faire.
« Cinq millions de personnes fument encore, au Canada, dont beaucoup trop de jeunes » déplore Mme Shaw. Or 50 % des fumeurs quotidiens à long terme décèderont de maladies associées au tabagisme. »6 Cette épidémie doit être enrayée, ce qui nécessite des efforts novateurs pour réduire l'attrait du tabagisme pour les jeunes et pour aider les fumeurs à écraser.
L'Association pulmonaire du Canada espère le renouvellement des initiatives cruciales à la santé respiratoire des Canadiens et elle souhaite continuer de travailler avec le gouvernement fédéral et poursuivre les partenariats fructueux qu'ils ont établis ensemble.
Au sujet de l'Association pulmonaire du Canada
Fondée en 1900, l'Association pulmonaire est l'un des organismes de bienfaisance les mieux respectés et l'un des plus anciens au Canada, et un chef de file national en matière d'information scientifique, de recherche, d'éducation, de soutien et de plaidoyer sur les enjeux liés à la santé pulmonaire.
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Directeur des affaires publiques et du plaidoyer
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