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Semaine nationale de sensibilisation aux troubles du sommeil (du 7 au 13 mars 2011)

Avez-vous un risque d’apnée du sommeil (un trouble respiratoire sérieux)?

L’Association pulmonaire du Canada vous incite à vérifier si vous avez un risque d’apnée du sommeil – un trouble respiratoire sérieux qui pourrait affecter 7 millions de Canadien-nes

Vous êtes souvent très fatigué-e durant la journée? On vous dit que vous ronflez ou que vous faites de courtes pauses respiratoires pendant votre sommeil? Vous avez l’impression de dormir une nuit complète la plupart du temps, mais êtes encore fatigué-e en vous levant? Vous pourriez faire de l’apnée du sommeil, un trouble respiratoire sérieux qui interrompt votre sommeil.

Une récente enquête de l’Agence de la santé publique du Canada a révélé que 26 % des Canadiens adultes de 18 ans et plus ont un risque élevé d’apnée du sommeil. L’Association pulmonaire du Canada incite les Canadien-nes à faire évaluer leur risque.

L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire sérieux; les personnes qui en souffrent font des dizaines, voire des centaines de pauses respiratoires (ou «  apnées ») par nuit. L’enquête a révélé qu’environ 7 millions de Canadien-nes ont soit l’apnée du sommeil, soit un risque élevé de la développer.

 «  Il est alarmant que très peu de ces Canadien-nes à risque aient été examinés pour l’apnée du sommeil  »  affirme le Dr John Fleetham, conseiller pour l’enquête et président du Comité sur les troubles respiratoires du sommeil de la Société canadienne de thoracologie (SCT) – la section médicale de l’Association pulmonaire du Canada.

«  Nous avons toujours présumé que la plupart des cas d’apnée du sommeil passaient inaperçus, mais cette enquête canadienne à grande échelle est la première à nous fournir des indications sur l’ampleur du problème  »  note Brian Graham, également conseiller de l’enquête, et président du Groupe de travail sur les maladies chroniques de l’Association pulmonaire du Canada. 

L’enquête a par ailleurs révélé que seulement 5 % des personnes ayant un risque élevé d’apnée du sommeil sont testées. «  Les gens devraient être mieux informés des symptômes de l’apnée du sommeil et les personnes à risque élevé doivent être testées. Les médecins de famille doivent être conscients du fait que le quart de leurs patients pourraient avoir un risque élevé d’apnée du sommeil  »  ajoute M. Graham. «  Les Canadien-nes qui ont des signes et symptômes de l’apnée du sommeil devraient parler à leur médecin de la possibilité de passer un test. »

Apnée du sommeil = suffocation à répétition pendant le sommeil

Lors de chaque épisode d’apnée du sommeil, le taux d’oxygène dans le sang diminue; de plus, le sommeil est perturbé car le dormeur doit se réveiller brièvement pour recommencer à respirer. Toutefois, il ne se réveille pas complètement et ne se souvient habituellement pas de l’épisode. Ce cycle se répète tout au long de la nuit, interférant avec le sommeil réparateur.

L’effet sur le corps des épisodes répétés de suffocation et du manque chronique de sommeil découlant d’interruptions fréquentes a des conséquences à la fois physiques et psychologiques. Les personnes atteintes d’apnée du sommeil non traitée ont plus de chances d’avoir un accident de véhicule motorisé, et d’hypertension artérielle, de crise cardiaque, de rythme cardiaque irrégulier, de dépression, d’impuissance et de diabète. «  Chaque jour, au Canada, des accidents d’automobile sont causés par des conducteurs atteints d’apnée du sommeil qui s’endorment au volant. Des mariages sont brisés et des emplois sont perdus, parce que des cas ne sont pas diagnostiqués, donc non traités  »  signale le Dr Fleetham.

Le traitement est simple et efficace

 «  Heureusement, il existe des traitements très sûrs et efficaces contre l’apnée du sommeil, qui font effet immédiatement  »  précise le Dr Skomro, président du Comité sur les troubles respiratoires du sommeil de la Société canadienne de thoracologie (SCT). Le traitement le plus répandu est la ventilation à pression positive continue (CPAP), qui pousse un jet d’air en continu dans un masque spécial pour garder les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil. «  Malheureusement, très peu de personnes atteintes d’apnée du sommeil sont testées, et plusieurs de celles qui sont diagnostiquées ont un accès limité à la CPAP. Malgré son efficacité, ce traitement n’est couvert que par les régimes d’assurance maladie de l’Ontario, du Manitoba et de la Saskatchewan; donc plusieurs patients aux ressources financières limitées dans d’autres provinces ne sont pas traités  »  poursuit-il. La plupart des personnes traitées font état d’un sommeil et d’une qualité de vie améliorés, et d’une disparition de leurs ronflements et de leur somnolence excessive de jour.

Besoin d’expansion du test

 « Dans plusieurs régions du pays, le délai d’attente pour le test est passablement long. Il arrive souvent que des patients doivent attendre plusieurs années avant qu’un diagnostic soit posé et qu’un traitement soit amorcé  »  indique le Dr Skomro. Les lignes directrices canadiennes sur le traitement de l’apnée du sommeil, développées par la Société canadienne de thoracologie, stipulent que le temps d’attente ne devrait pas dépasser six mois. Les personnes ayant des métiers comme chauffeur de camion, d’autobus ou de taxi et pilote d’avion devraient être testées dans un délai de deux à quatre semaines, vu les conséquences potentiellement dangereuses de l’apnée du sommeil dans le cadre de leur occupation.
«  Ces données de l’Agence de la santé publique du Canada mettent en relief et appuient l’importance de ce type de surveillance de la santé. Nous disposons à présent de nouvelles informations cruciales sur l’ampleur du problème, grâce à cette importante enquête  »  a affirmé Heather Borquez, directrice générale de l’Association pulmonaire du Canada. «  Il reste encore beaucoup à faire pour rehausser la sensibilisation à l’apnée du sommeil et accroître la capacité de diagnostic et de traitement, mais la bonne nouvelle est que la maladie est traitable sur-le-champ. »

Au sujet des nouvelles données

L’Enquête à réponse rapide sur l’apnée du sommeil [Sleep Apnea Rapid Response Survey], qui fait partie de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, a été développée et financée par l’Agence de la santé publique du Canada et menée par Statistique Canada en 2009. Elle a collecté des données auprès de 8 647 adultes dans les 10 provinces et incluait des questions sur les facteurs de risque et les symptômes de l’apnée du sommeil, comme les ronflements, la fatigue diurne, les interruptions de la respiration pendant le sommeil (observées par un partenaire), l’hypertension artérielle et l’embonpoint ou l’obésité. L’apnée du sommeil est plus répandue chez les hommes et les personnes de plus de 50 ans. La présence de trois de ces symptômes ou facteurs de risque, ou plus, dénote un risque élevé d’apnée du sommeil. Les résultats de l’enquête ont été présentés au Congrès CHEST 2010 à Vancouver (C.-B.), le 31 octobre.
Pour plus d’information sur l’apnée du sommeil, visiter www.poumon.ca

Au sujet de l’Association pulmonaire du Canada

Fondée en 1900, l’Association pulmonaire est l’un des organismes de bienfaisance les mieux respectés et des plus durables, au Canada, et un chef de file national en matière d’information scientifique, de recherche, d’éducation, de soutien et de plaidoyer sur les enjeux liés à la santé pulmonaire.  www.poumon.ca

Au sujet de la Société canadienne de thoracologie

La Société canadienne de thoracologie (SCT) promeut la santé pulmonaire en appuyant le milieu des soins respiratoires par le leadership, la collaboration, la recherche, la formation et le plaidoyer, et en favorisant des pratiques exemplaires dans ce domaine, au Canada. www.poumon.ca/sct

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Dominique Massie
Directrice générale
L'Association pulmonaire du Québec
Téléphone : 514 287-7400, poste 224
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http://www.phac-aspc.gc.ca/cd-mc/sleepapnea-apneesommeil/ff-rr-2009-eng.php