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Réflexions sur un siècle et quart d’évolution de la menace du tabac

Réflexions sur un siècle et quart d’évolution de la menace du tabac

L’Association pulmonaire du Canada célèbre cette année son 125e anniversaire, ce qui témoigne de son engagement de longue date à la santé pulmonaire. La Semaine nationale sans fumée qui bat son plein est l’occasion de se pencher sur l’évolution historique des tactiques de l’industrie du tabac – un adversaire redoutable.

Depuis l’entrée en vigueur en 1908 des premières restrictions sur l’accès au tabac pour les personnes d’âge mineur au Canada, suivie de la publication du rapport historique du médecin général des États-Unis en 1964 et de l’adoption de la Loi sur la santé des non-fumeurs pionnière du Canada en 1988, la compréhension sociétale des dangers du tabac est en constante évolution. En 2001, l’introduction de mises en garde graphiques sur les emballages de cigarettes, une norme mondiale d’initiative canadienne, a marqué un jalon important. Ces efforts ont donné d’impressionnants résultats, notamment une diminution des taux de tabagisme, en particulier chez les jeunes.

À présent que la fumée des cigarettes traditionnelles commence à se dissiper, une nouvelle menace émerge : le vapotage chez les jeunes. La nicotine est aujourd’hui commercialisée sous forme de dispositifs élégants, dans une déclinaison d’arômes séduisants qui attirent les jeunes tout en masquant les dangers de la dépendance. Une nouvelle génération est entraînée dans un cycle de dépendance à la nicotine, donnant lieu à une inquiétante impression de déjà-vu.

Cette Semaine nationale sans tabac souligne la nécessité d’un engagement renouvelé à la protection de notre avenir. Malgré les progrès accomplis sur le front du tabagisme, nous perdons du terrain dans la lutte contre le vapotage chez les jeunes. Les jeunes du Canada affichent aujourd’hui l’un des taux de vapotage les plus élevés au monde – une sombre statistique qui commande une action urgente.

Nous devons militer pour des réglementations plus strictes, investir dans des approches de santé publique éprouvées et faire échec aux tactiques de marketing insidieuses qui prennent nos jeunes pour cibles. Nous ne pouvons nous permettre de perdre cette bataille; nous nous réjouissons que le Conseil des médecins-hygiénistes en chef ait souligné ce point dans son communiqué de cette semaine, qui contient des recommandations pour soutenir les personnes ayant une dépendance à la nicotine et pour en prévenir l’utilisation future.

Cette semaine rappelle également à tous et toutes qu’il est possible d’arrêter de fumer. Si vous voulez cesser de fumer ou de vapoter, vous n’êtes pas seul-e. Des organismes comme le nôtre sont là pour vous. N’hésitez pas à réévaluer votre relation avec la nicotine et à explorer les ressources disponibles pour vous soutenir dans votre parcours vers une vie plus saine.

Sarah Butson
Cheffe de la direction