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FAQs

 Généralités

En quoi le risque est-il plus élevé pour les personnes qui ont une maladie pulmonaire chronique?

La COVID-19 est due à un virus qui affecte directement les poumons. Les personnes qui ont une maladie pulmonaire ne sont pas plus à risque de contracter l’infection, mais si elles la contractent elles sont plus susceptibles de développer des symptômes sévères. Plus précisément, elles sont plus à risque d’être hospitalisées et, possiblement, d’avoir besoin de soins intensifs. Il est très important d’éviter de contracter l’infection en suivant les directives de la santé publique :

  • Pratiquez la technique adéquate de lavage des mains : lavez-vous les mains avec du savon et de l’eau pendant au moins 20 secondes.
  • Restez à la maison.
  • Tenez-vous loin des personnes malades.

Il est également important de suivre le régime de médicaments indiqué pour gérer votre maladie pulmonaire existante.

Quels sont les impacts possibles du virus sur l’asthme ou la MPOC? 

Les personnes qui ont l’asthme ou la MPOC peuvent se protéger en prenant leurs médicaments habituels comme prescrit. Ceci vous assurera que vos poumons fonctionnent au meilleur de leur capacité si vous contractez l’infection. Si vous utilisez un stéroïde inhalé ou une autre forme de pompe, assurez-vous de prendre régulièrement ce médicament comme prescrit. À l’heure actuelle, nous savons peu de choses des effets de la COVID-19 sur les personnes qui ont l’asthme ou la MPOC. Peu d’études ont été publiées, mais il est probable que l’infection par le coronavirus augmente vos symptômes sous-jacents d’asthme ou de MPOC et l’obstruction de vos voies aériennes. Les personnes qui contractent également une pneumonie s’exposent à des complications médicales encore plus sérieuses. Nous conseillons fortement à tous les individus de suivre les directives sur le lavage des mains, l’éloignement social, l’isolement et l’évitement des personnes malades. 

Il n’existe aucune preuve que le port d’un masque ou d’une couverture faciale entraîneune poussée (« exacerbation ») d’une affection pulmonaire sous-jacente.

 

Une personne qui vit avec une maladie pulmonaire (par exemple l’asthme ou la MPOC) devrait-elle prendre des mesures additionnelles (autres que le lavage des mains, l’hygiène et la propreté)?

Les comportements de protection recommandés aux personnes qui ont une maladie pulmonaire sont les mêmes que pour la population générale. Les Canadien-nes qui ont une maladie pulmonaire peuvent réduire leur risque en s’isolant et en se tenant loin des membres de la communauté qui pourraient avoir le virus. Cette directive s’applique à tous les Canadiens et toutes les Canadiennes et est particulièrement importante pour les personnes qui vivent avec une maladie pulmonaire chronique comme l’asthme, la MPOC ou la fibrose pulmonaire.

Suivez les directives ci-dessous pour réduire votre risque de contracter la COVID-19 :

  • Limitez vos contacts aux seules personnes avec qui vous vivez.
  • Évitez de sortir de la maison dans la mesure du possible.
  • Si vous sortez, tenez-vous à au moins deux mètres (6 pieds) de distance des autres personnes.
  • Si vous devez aller à l’épicerie, apportez des lingettes désinfectantes pour essuyer la poignée de votre chariot et un désinfectant à base d’alcool pour vous nettoyer les mains.
  • Évitez de toucher votre visage.
  • Suivez votre plan d’action actuel, continuez de prendre vos médicaments d’ordonnance et avisez vos proches aidant-es et votre équipe de soins de santé de tout changement (p. ex., une fièvre).

Les effets à long terme de la COVID-19 sont-ils connus? Cause-t-elle des dommages aux poumons? Ces effets pourraient-ils être pires chez les personnes qui ont déjà une maladie pulmonaire?

Il est encore trop tôt pour connaître les impacts à long terme, en particulier chez les personnes qui vivent avec une maladie pulmonaire. Nous savons que le virus de la COVID-19 est principalement respiratoire et que la plupart des dommages se situent dans les poumons. Chaque fois qu’un virus envahit nos poumons, il active notre système immunitaire. Mais il cause également de l’inflammation. Cette inflammation réussit parfois à faire disparaître le virus, mais elle peut aussi endommager certaines cellules normales de nos poumons et de nos voies aériennes. Ceci signifie qu’il existe un risque de dommages supplémentaires aux poumons à la suite d’une infection comme la COVID-19, pour les personnes qui ont une maladie pulmonaire. Nous savons que lorsqu’il y a une inflammation dans notre corps, et que celui-ci récupère d’une blessure, nous pouvons développer des cicatrices. La même logique peut s’appliquer aux personnes qui ont une maladie pulmonaire sous-jacente – il se pourrait que certains dommages causés par le virus ne soient pas réversibles. Malheureusement, nous ne savons pas encore quel sera l’impact individuel et à l’échelon populationnel.

  1. Le risque de conséquences sévères varie-t-il selon le type de maladie pulmonaire, et les mesures pour se protéger contre la COVID-19 varient-elles selon le type de maladie pulmonaire dont je suis atteint-e?

Les lignes directrices sur la prévention et les mesures de protection contre la COVID-19 sont les mêmes pour toutes les personnes à risque élevé, quel que soit le type d’affection qui accroît leur risque. Ces personnes devraient continuer leur régime actuel de médicaments et d’exercice et/ou suivre le mieux possible leur plan de contrôle. Restez à la maison autant que possible pour réduire votre exposition potentielle à la COVID-19 et trouvez d’autres moyens d’interagir avec vos systèmes de soutien. Suivez les mesures d’hygiène recommandées, y compris le lavage adéquat des mains.

Le risque de résultats plus sévères est accru chez les Canadien-nes qui :

  • sont âgé-es de 65 ans et plus
  • ont un système immunitaire affaibli
  • ont des affections médicales sous-jacentes.

Comment une personne atteinte d’une maladie pulmonaire et qui a déjà du mal à respirer peut-elle savoir si elle a des symptômes de la COVID-19 ou s’il s’agit d’une exacerbation de ses symptômes habituels? Quels signes doit-elle surveiller?

Il peut être difficile de faire la différence entre une aggravation de l’asthme, par exemple, et une infection à la COVID-19, car elles ont plusieurs symptômes en commun. Un symptôme qui peut permettre de les distinguer est la fièvre, qui peut accompagner la COVID-19 mais pas une exacerbation de l’asthme.

Si vous êtes plus essoufflé-e que d’habitude ou avez de la fièvre ou une toux qui persiste, communiquez avec votre professionnel-le de la santé. Si votre situation s’aggrave et que vous ne pouvez plus respirer, téléphonez au 911.

Il est primordial de continuer à traiter votre maladie pulmonaire existante, de prendre vos médicaments d’ordonnance et de suivre votre plan d’action si vous en avez un.

Combien de temps les personnes restent-elles contagieuses après le diagnostic, le début des symptômes ou la disparition des symptômes? 

La science et les données continuent d’évoluer. Il est recommandé que les personnes qui présentent des symptômes restent en isolement pendant dix jours ou jusqu’à 24 heures après la fin des symptômes – le plus long des deux.

Développe-t-on une immunité après avoir contracté le coronavirus? Un résultat positif procure-t-il une certaine immunité contre le virus, même si on ne développe pas de symptômes? Ce virus pourrait-il devenir saisonnier, comme la grippe?

Le coronavirus est encore très nouveau; par conséquent, il est difficile d’établir avec certitude s’il est possible de l’attraper plus d’une fois et s’il pourrait réapparaître ou non.

Comportement : Protection et bien-être

Le vapotage, le tabagisme et COVID-19

Qualité de l'air

Existe-t-il un lien entre le vapotage/le tabagisme/la pipe à eau et la susceptibilité à la COVID-19?


Oui. Le partage de pipes à eau est associé à la propagation de certaines maladies infectieuses. De plus, l’utilisation d’eau froide dans une pipe à eau peut favoriser la survie des bactéries et des virus. La susceptibilité des fumeurs et fumeuses à contracter la COVID-19 reste à déterminer, mais nous savons que ces personnes sont entre deux et quatre fois plus susceptibles de contracter des infections bactériennes ou virales. Parmi les patients chinois qui ont contracté la COVID-19 et qui avaient des antécédents de tabagisme, les chances de progression de la maladie ou de décès étaient 14 fois plus élevées. Nous incitons les personnes qui fument, qui vapotent ou qui utilisent une pipe à eau à cesser leur usage. Pour plus de ressources sur l’abandon du tabagisme, cliquez ici.

Les personnes qui ont un cancer du poumon ou qui sont en rémission devraient-elles faire les choses différemment? Qu’en est-il des personnes dont l’immunité est affaiblie pour d’autres raisons?

Le coronavirus se propage par le contact direct avec une personne qui pourrait tousser ou éternuer près de vous, ou avec une surface où le virus s’est posé. Nous savons que le virus peut survivre plusieurs heures sur différentes surfaces. En conséquence, il est très important que toute personne dont l’immunité est compromise applique strictement les mesures d’éloignement social. Si vous pensez avoir visité un lieu où vous pourriez avoir contracté le virus, pratiquez la technique adéquate de lavage des mains et évitez de toucher votre visage. Bref, le respect des consignes d’éloignement social et d’isolement, d’hygiène et de propreté est non seulement recommandé, mais carrément vital pour les personnes qui ont un cancer du poumon, qui sont en traitement ou dont le système immunitaire est autrement affaibli.

Que peuvent faire les proches aidant-es ou les intervenant-es de première ligne pour se protéger? Que peuvent faire les proches aidant-es qui sont en santé pour protéger les personnes qui ont une maladie pulmonaire?

Les proches aidant-es devraient suivre les directives d’éloignement social, d’hygiène et de propreté. Fait tout aussi important, les proches aidant-es devraient s’assurer que les personnes dont ils et elles s’occupent ont un mode de vie sain. Il est important de s’alimenter sainement, de faire de l’exercice et de maintenir des liens sociaux ainsi qu’un bien-être mental. Ceci pourrait signifier d’aider la personne dont vous prenez soin à faire des appels vidéo ou à utiliser les médias sociaux pour maintenir une « vie sociale » en période d’isolement.

Les intervenant-es de première ligne ou les personnes appelées à travailler à l’extérieur de chez elles et qui ont une maladie pulmonaire devraient consulter leur médecin. Celui-ci pourrait leur remettre une dispense de travail pour rester à la maison en raison de leur risque accru d’exposition et de maladie. Cette conversation devrait avoir lieu entre l’employé-e, le médecin et l’employeur.

Que devraient faire les parents qui doivent travailler et ne peuvent rester à la maison afin de protéger leurs enfants qui ont l’asthme? Quelles mesures peuvent-ils prendre pour protéger leurs enfants?

Avant tout, les parents devraient s’assurer que leurs enfants continuent de prendre leurs médicaments contre l’asthme. Au travail, ils devraient appliquer les directives de la santé publique, c’est-à-dire éviter de socialiser avec des collègues et se laver les mains fréquemment. Lorsqu’ils rentrent à la maison, ils devraient enlever leurs vêtements de travail, se laver les mains et prendre une douche. Une fois lavés et changés, ils peuvent prendre leurs enfants dans leurs bras.

Quand devrait-on porter un masque facial et qui devrait le faire? 

Nous appuyons la recommandation de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) de porter un masque facial non médical fait maison, dans la communauté, pendant les périodes où il n’est pas possible de maintenir une distance physique constante de 2 mètres d’autrui.   Si vous choisissez de porter un masque, gardez à l’esprit les considérations suivantes :

  • Vous devriez porter un masque si un-e responsable des autorités de la santé vous dit de le faire. Portez un masque si un-e professionnel-le de la santé vous le conseille, par exemple si vous devez vous rendre à l’hôpital et avez une toux.
  • Nous recommandons le port d’un masque non chirurgical lorsqu’il n’est pas possible de garder une distance physique d’au moins deux mètres.
  • Même si vous portez un masque, respectez les consignes concernant le lavage des mains et l’éloignement social. Ne touchez pas votre masque ni votre visage.
  • En général, un masque jetable est efficace seulement une heure; il doit ensuite être remplacé.
  • Lavez votre masque réutilisable après chaque usage.
  • Respectez les mesures adéquates d’hygiène lorsque vous portez un masque. Dès qu’une personne tousse dans son masque, elle devrait le remplacer. De plus, le fait de circuler dans un lieu où le virus est présent pourrait faire en sorte qu’il adhère au masque. Si vous touchez votre masque, puis votre visage, vous pourriez vous infecter.
  • Si le port du masque vous cause de l’anxiété ou de l’essoufflement, évitez les situations qui rendent la distanciation physique difficile.

Comment s’assurer que l’air est sain et propre dans notre maison, à présent que nous passons autant de temps chez nous?

Pensez à toute chose que vous faites et qui pourrait affecter la qualité de l’air dans votre maison. Évitez d’allumer des chandelles, de faire brûler de l’encens et de fumer. Ceci inclut la fumée secondaire. Nous recommandons aux gens d’arrêter de fumer et de vapoter pour protéger leur santé et celle de leurs êtres chers. Si vous avez un système de chauffage à air pulsé, changez le filtre de la fournaise pour qu’il soit propre. Réduisez ou éliminez l’usage de produits personnels et nettoyants qui sont parfumés. Si vous utilisez de l’eau de Javel pour désinfecter une surface, lisez l’étiquette pour le faire correctement. Si vous envisagez l’achat d’un purificateur d’air, évitez ceux qui produisent de l’ozone. Si vous utilisez un filtre HEPA pour purifier l’air d’une pièce, assurez-vous que l’appareil est en bon état et nettoyez le filtre conformément aux directives du fabricant. Contrôlez l’humidité dans votre maison; faites de l’époussetage et du nettoyage.

Existe-t-il des exercices de respiration pour renforcer les poumons et les préparer le mieux possible à toute éventualité? 

Nous recommandons de continuer à faire de l’exercice, y compris des exercices cardiovasculaires, de force et de flexibilité. Ceci favorise l’efficacité cardiovasculaire, en plus d’être bon pour le moral et de passer le temps. L’exercice physique aidera votre corps à utiliser plus efficacement l’oxygène et augmentera votre capacité physique et émotionnelle d’accomplir vos tâches quotidiennes.

Les personnes qui ont une maladie pulmonaire rencontrent des défis en ce qui a trait à la santé mentale et à l’anxiété. Quels sont vos conseils pour composer avec le stress, l’anxiété ou la dépression dus à la COVID-19 et à ses répercussions?

Il est normal de ressentir une anxiété élevée en ce moment. Renseignez-vous sur les techniques de respiration pour contrôler le stress ou l’essoufflement accru. Il est recommandé aux personnes qui vivent avec une maladie pulmonaire chronique de demander du soutien et de s’entourer d’un réseau d’ami-es, de membres de la famille et de voisin-es. Les personnes qui ont des symptômes croissants de troubles de santé mentale devraient demander de l’aide. Si vous avez besoin de parler à quelqu’un, communiquez avec une ligne d’écoute en santé mentale de votre localité ou consultez la page Web suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/services-sante-mentale/sante-mentale-obtenir-aide.html

Médicaments, vaccinations et visites à l'hôpital 

Accès aux médicaments 

Qu’en est-il de l’utilisation de stéroïdes, de la prednisone et d’inhalateurs dans le contexte de la COVID-19?

Si on vous a prescrit un inhalateur de stéroïdes pour gérer votre maladie, continuez de l’utiliser. Si vous avez une crise aiguë de votre maladie pulmonaire et que votre plan d’action prévoit la prise de prednisone, vous devriez l’utiliser. Toutefois, aucune preuve ne démontre que la prednisone aide à traiter la COVID-19. Ne commencez pas à prendre de la prednisone dans le but de prévenir ou de guérir la COVID-19.

Est-il encore sécuritaire de se présenter à des rendez-vous médicaux? Devrait-on conserver nos rendez-vous à la clinique d’asthme?

Les visites à l’hôpital ou à la clinique devraient se limiter aux cas d’urgence. Demandez à votre professionnel-le de la santé ou à votre clinique d’asthme s’il est possible de rester en contact par d’autres moyens. Plusieurs cliniques offrent des consultations par téléphone ou par vidéo. Demandez une assistance médicale seulement si vous êtes sévèrement malade. Il est important de continuer de gérer votre maladie chronique, mais en restant dans le confort de votre foyer.

Les personnes qui ont une maladie pulmonaire devraient-elles se rendre directement à l’hôpital si elles ont des symptômes de la COVID-19, vu leur affection sous-jacente? Est-il dangereux d’aller à l’hôpital et de risquer de s’exposer à la COVID-19?

Nous vous conseillons de surveiller votre état de santé et vos symptômes. Si vous vous sentez moins bien que d’habitude, suivez votre plan d’action. Si votre état s’aggrave, si vous trouvez que vous êtes plus essoufflé-e ou si votre fièvre augmente, il est peut-être temps de vous rendre au service des urgences. Votre présence à l’hôpital pourrait vous exposer à un risque, mais les professionnel-les de la santé du service des urgences sont formé-es pour vous isoler afin de réduire la propagation de la COVID-19.  

Les personnes qui ont besoin de bilans sanguins, de transfusions sanguines ou d’échographies (etc.) sur une base régulière devraient-elles continuer de se présenter à leurs rendez-vous?

Si vous avez des rendez-vous médicaux que vous ne pouvez pas manquer, vous devriez vous y présenter – mais n’oubliez pas de maintenir une distance sociale/physique entre vous et les autres personnes présentes. Apportez du désinfectant pour les mains et utilisez-le fréquemment; et retournez chez vous dès que votre rendez-vous est terminé. Plusieurs établissements ont organisé leurs heures de rendez-vous de manière à réduire la circulation entre les départements. Il peut être utile de poser cette question à l’avance : « De quelle façon limitez-vous la circulation dans ce lieu, pour m’aider à protéger ma santé? »

À quel point est-il important que les personnes qui ont une maladie pulmonaire se fassent vacciner contre la pneumonie ou l’influenza? Cette vaccination offre-t-elle une protection supplémentaire? Qu’en est-il des doses de rappel?

Le vaccin contre la pneumonie cible une bactérie précise : la Streptococcus pneumoniæ (pneumocoque). Cette bactérie est responsable de la forme commune de la pneumonie. Le vaccin contre la grippe protège contre le virus de l’influenza le plus susceptible de causer la maladie au cours de la prochaine saison grippale. Les vaccins sont très importants pour les personnes qui ont une maladie pulmonaire, vu leur risque accru de pneumonie. Les bienfaits de la vaccination sont encore plus grands chez les personnes de plus de 65 ans. La grippe et la pneumonie accroissent l’inflammation des poumons et des voies aériennes et peuvent entraîner un excès de mucus. Ces effets sont parfois si prononcés qu’ils peuvent réduire la capacité des poumons d’acheminer l’oxygène dans le reste du corps. Cela peut conduire à une hospitalisation.

Les vaccins contre la pneumonie et la grippe ne procurent pas de protection spécifique contre le coronavirus. Toutefois, nous savons que certaines personnes qui contractent le coronavirus développent une « surinfection », c’est-à-dire une co-infection à l’influenza ou une pneumonie bactérienne. En ce sens, la vaccination peut être bénéfique, car elle peut vous protéger contre le développement de la grippe ou d’une pneumonie bactérienne en même temps que la COVID-19.

Cependant, si nous n’avez pas déjà reçu votre vaccin ou si vous avez manqué une dose de rappel, n’allez pas à la clinique ou à l’hôpital pour l’obtenir maintenant.

Devrait-on avoir des réserves d’équipement d’urgence, comme de l’oxygène, des ventilateurs ou des inhalateurs?

Continuez de prendre les médicaments qui vous sont prescrits. Ceci inclut l’oxygène. Toutefois, n’achetez pas un concentrateur d’oxygène si votre professionnel-le de la santé ne vous a pas prescrit de prendre de l’oxygène. Si vous contractez la COVID-19 et que votre état est sérieux au point de nécessiter de l’oxygène ou un ventilateur, vous devriez être hospitalisé-e.

Peut-on essayer certains remèdes maison? Par exemple, la vapeur chaude, un humidificateur, le bouillon de poulet, des aliments anti-inflammatoires comme l’ail, des vitamines ou des suppléments?

Utilisez les médicaments comme prescrit par votre médecin. Il n’existe à l’heure actuelle aucune donnée sur le traitement efficace à l’aide de remèdes complémentaires. Nous déconseillons l’utilisation de vapeur en raison du risque de brûlure. Les liquides chauds comme le bouillon de poulet peuvent aider à vous sentir mieux, mais ils ne sont pas un remède. Bien des gens parlent des bienfaits de la caféine en tant que bronchodilatateur. Même si la caféine n’est pas néfaste pour vous, et a certaines propriétés bronchodilatatrices, nous vous conseillons d’utiliser plutôt vos médicaments d’ordonnance habituels. L’utilisation de suppléments en forte dose n’est pas recommandée, car cela pourrait interagir avec les médicaments que vous prenez. La plupart des gens qui ont une alimentation normale et saine n’ont pas besoin de vitamines additionnelles ou de suppléments.

Des médicaments contre le paludisme pourraient-ils avoir un impact sur la COVID-19 et la fonction pulmonaire?

Les données disponibles à l’heure actuelle ne permettent pas d’évaluer de manière concluante l’efficacité de ces médicaments. Nous savons que des effets positifs ont été déclarés, mais certains effets négatifs également. À ce stade-ci, les preuves ne suffisent pas à appuyer l’utilisation systématique de ces médicaments contre la COVID-19, mais des études sont en cours pour trouver un traitement sûr et efficace.

Quel effet un manque de respirateurs a-t-il sur les personnes qui ont une maladie pulmonaire? Quelles sont les priorités pour leur utilisation?

Chaque gouvernement provincial développe un processus décisionnel de triage qui sera appliqué par les hôpitaux en cas de surcharge et si les ressources doivent être rationnées. 

Pouvez-vous répondre aux rumeurs concernant l’« élimination du virus »?

Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement approuvé. L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) n’a approuvé aucun produit pour prévenir, traiter ou guérir la COVID-19.

Santé Canada a publié une liste de désinfectants pour surfaces dures qui peuvent être efficaces contre le coronavirus (COVID-19). Cette liste est mise à jour régulièrement. Même sans affirmation d’efficacité à détruire des virus comme celui de la COVID-19, les nettoyants jouent un rôle en aidant à limiter la propagation de micro-organismes.

Nous vous invitons à signaler la vente ou la publicité non conforme de tout produit de santé prétendant traiter, prévenir ou guérir la COVID-19, en remplissant le formulaire de plainte de l’ASPC.