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« L’heure est à l’optimisme, car les innovations (notamment la possibilité de dépister la maladie, la chirurgie mini-invasive, la radiothérapie ciblée et les nouveaux traitements systémiques) transforment tous les aspects du traitement du cancer du poumon. »

Statistiques canadiennes sur le cancer, 2023. Société canadienne du cancer

 

Pourquoi nous sommes optimistes


Grâce en partie à des taux de tabagisme plus faibles que jamais et au développement de nouveaux traitements, technologies et médicaments, le taux d’incidence et le taux de mortalité du cancer du poumon diminuent en fait plus rapidement que ceux de tout autre type de cancer au Canada.

 

Combien de Canadien-nes le cancer du poumon touche-t-il?


  • Le cancer du poumon est responsable d’environ un quart du nombre de décès liés à des cancers, ce qui en fait la principale cause de décès par cancer dans ce pays.
  • On s’attendait à ce qu’en 2023, un peu plus de 31 000 Canadien-nes reçoivent un diagnostic de cancer du poumon et que plus de 20 000 Canadien-nes meurent de ce type de cancer.
  • Chaque année, en comparaison avec le cancer du poumon, un plus grand nombre d’hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate et un plus grand nombre de femmes reçoivent un diagnostic de cancer du sein. Néanmoins, le cancer du poumon tue plus de Canadien-nes que les cancers de la prostate et du sein réunis.
  • La probabilité de développer un cancer du poumon au cours de la vie est de 7,1 %.
  • Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les personnes de 70 à 84 ans, et le deuxième plus fréquemment diagnostiqué chez les personnes de 85 ans ou plus.
  • 98 % des diagnostics de cancer du poumon sont attendus chez des personnes de 50 ans et plus.

Source : Société canadienne du cancer, Statistiques canadiennes sur le cancer, 2023

 

Les faits derrière les chiffres


La raison pour laquelle le cancer du poumon a historiquement tué plus de Canadien-nes que tout autre type de cancer n’est pas aussi simple qu’on le pense, et ces statistiques ne racontent pas toute l’histoire. Il existe des facteurs systémiques et individuels propres au cancer du poumon qui commencent à être pris en compte, et qui doivent continuer à l’être, pour aider à réduire encore davantage l’impact du cancer du poumon au Canada.

 

 1. La stigmatisation est un obstacle au diagnostic et aux soins

Au Canada, on diagnostique encore trop souvent le cancer du poumon lorsqu’il est avancé et que les possibilités de traitement sont plus limitées. Des recherches ont démontré que la stigmatisation associée à un diagnostic de cancer du poumon peut être un obstacle pour les personnes qui cherchent un traitement médical.

La sensibilisation au lien entre le tabagisme et le cancer du poumon a certainement contribué à réduire le nombre de Canadien-nes qui fument du tabac, mais elle a peut-être donné l’impression que les personnes qui fument sont à blâmer pour leur cancer du poumon.

De nombreuses études ont montré que les sentiments de culpabilité et de honte sont fréquents parmi les personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer du poumon, tout comme les jugements de la part de prestataires de soins de santé.

 

2. Le cancer du poumon ne touche pas toutes les populations de la même manière

Le cancer du poumon n’affecte pas toutes les populations de la même manière. Ce manque d’équité est un autre facteur qui influence ses taux d’incidence et de mortalité au Canada. L’endroit où vous vivez et votre revenu peuvent influer sur l’incidence, le taux de survie, la prévention, le diagnostic et le traitement du cancer du poumon. Selon le Partenariat canadien contre le cancer :

  • Les personnes à faible revenu ou vivant dans des régions rurales ou isolées sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du poumon.
  • Les personnes à faible revenu ont moins de chances de survivre à un cancer du poumon.
  • Les gens sont plus susceptibles de fumer s’ils ont un faible revenu ou s’ils vivent dans des régions rurales ou isolées.
  • Les personnes atteintes d’un cancer du poumon qui ont un faible revenu sont plus susceptibles d’être diagnostiquées à un stade avancé (stade III ou IV) de la maladie.
  • Les personnes diagnostiquées d’un cancer du poumon non à petites cellules de stade I ou II, et dont le revenu est faible, ont moins de chances d’obtenir une chirurgie curative.

 

3. Le dépistage du cancer du poumon est en retard par rapport au dépistage provincial d’autres types de cancer courants

Les programmes provinciaux de dépistage du cancer du poumon sont relativement récents au Canada. Le premier a été lancé en Colombie-Britannique en 2022. Seuls l’Ontario, l’Alberta, le Québec, la Nouvelle-Écosse (à compter de 2024) et le Nouveau-Brunswick (à compter de 2025) proposent également de tels programmes (et dans deux cas il s’agit de programmes pilotes).

En comparaison, les programmes de dépistage des cancers du sein, colorectal et du col de l’utérus permettent un diagnostic plus précoce depuis bien plus longtemps. Le dépistage du cancer du sein, en particulier, est en place dans toutes les provinces depuis la fin des années 1990.

Nous avons besoin de plus de programmes de dépistage dans un plus grand nombre de provinces, de sites de dépistage plus nombreux et d’une meilleure sensibilisation des personnes admissibles au dépistage.

 

4. Il faut investir davantage dans la recherche

La recherche sur le cancer a permis d’énormes avancées diagnostiques et dans le traitement. Pourtant, la recherche sur le cancer du poumon est relativement sous-financée, surtout si on la compare aux investissements dans d’autres types de recherche sur le cancer.

Selon l'Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer, le cancer du poumon est responsable de 24,4 % des décès par cancer chez les femmes et de 23,2 % de ceux chez les hommes. Pourtant, entre 2005 et 2020, seuls 6,6 % des fonds alloués à la recherche au Canada ont été consacrés à la recherche sur le cancer du poumon. Il est également intéressant de noter qu’en contrepartie, étant donné que la plupart des cas de cancer du poumon sont dus à des facteurs de risque évitables, le pourcentage d’essais cliniques axés sur la prévention et la réduction des risques (38,6 %) par rapport au traitement est plus élevé que pour les autres types de cancer.

 

Cette section a été créée grâce à des fonds sans restriction de Merck Canada, Sanofi Canada et Astra Zeneca Canada.

 

« Je ne fume pas tant que ça... je peux arrêter quand je veux. »

La nicotine crée une forte dépendance. Même si vous ne fumez pas « vraiment beaucoup », vous avez peut-être développé une dépendance. Vous pouvez en savoir plus sur la force de votre dépendance physique à la nicotine en faisant ce test.