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Témoinage d'une chercheuse : Dr Nasreen Khalil, MD, FRCPC, FCCP

Dr. Nasreen Khalil

L’une des plus importantes qualités d’un(e) chercheur(euse) en fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est la persévérance. De fait, la Dre Nasreen Khalil consacre sa carrière en recherche à tenter de percer le mystère de la FPI et de trouver des traitements efficaces. On estime que la maladie affecte 30 000 Canadien-nes; on n’y connaît aucun remède, pour le moment.
Pendant son stage en pneumologie, il y a environ 20 ans, la Dre Khalil a commencé à s’intéresser à la FPI. Elle et son équipe ont découvert que la FPI, jusque-là considérée comme une maladie inflammatoire semblable à l’asthme ou à la MPOC, est en réalité une maladie du tissu pulmonaire. De fait, la Dre Khalil est la première scientifique à avoir décrit l’association entre une molécule appelée TGF-b1 et le développement de la fibrose pulmonaire. Cette découverte marquante a changé le cours de sa recherche sur la FPI, et a conduit au développement d’un agent qu’elle espère voir commercialisé un jour en tant que médicament contre la FPI. Cela a également fait de son équipe de chercheurs canadiens des leaders en matière de FPI. La Dre Khalil effectue ses travaux à l’Université de la Colombie-Britannique.
Ce sont les patients de la Dre Khalil qui la motivent à travailler fort pour rehausser le profil de la maladie, et à cogner à des portes pour trouver du financement pour la recherche. « Ça me brise le cœur. J’ai une patiente qui n’a plus que le quart de sa fonction pulmonaire et qui lutte pour sa survie. Elle m’a demandé si souvent : "Y a-t-il quelque chose que vous puissiez faire pour me garder en vie juste un peu plus longtemps?" » Le patient typique en FPI est un homme de 50 à 60 ans. Le nombre de personnes qui reçoivent un diagnostic de FPI est à la hausse. À l’heure actuelle, 6 000 Canadiens en sont diagnostiqués chaque année, et 5 000 autres en meurent. Les deux signes révélateurs de la FPI sont l’essoufflement et une toux sèche persistante. « Cette maladie est insidieuse », explique la DreKhalil. « Bien des gens peuvent dire exactement quand ils ont commencé à être essoufflés – habituellement lors d’activités régulières. »
La route est ardue – et il y a encore beaucoup de travail à faire avant les essais cliniques et le développement commercial du médicament de l’équipe de la DreKhalil. Mais, étape par étape, elle travaille à l’avancement de sa découverte pour donner espoir aux personnes qui vivent avec cette maladie évolutive et mortelle. Au fil des années, elle a concilié son rôle de mère de famille, son « gagne-pain » de médecin et le temps et la recherche de financement nécessaires à ses travaux. « À certains moments, j’étais si découragée et fatiguée que j’ai eu envie d’abandonner », admet-elle. Mais cela n’a pas duré. « Un seul regard vers mes patients, et je savais que je devais continuer d’avancer. »