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Dr. Denis O'Dennell

Professeur de médecine, physiologie et kinésiologie, Études sur la santé, Université Queen's
Subventionnaire de l’Ontario Thoracic Society

À la recherche des causes de l’essoufflement à l’exercice chez les personnes atteintes de MPOC légère

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) affecte environ 10 % des Canadien-nes et constitue une des principales causes de décès et de handicap. On estime qu’au moins 50 % des fumeurs atteints de MPOC légère n’ont pas fait les tests nécessaires à poser un diagnostic – et le traitement approprié, dans bien des cas, tarde. Nous, et d’autres, avons présenté des données démontrant que certains patients atteints de MPOC légère peuvent avoir un essoufflement perturbateur et une capacité limitée de faire de l’activité physique modérée.

Il est de plus en plus clair que ces patients peuvent avoir des dommages considérables (de l’inflammation) aux petites voies aériennes et dans le réseau de vaisseaux sanguins avoisinants. Ceci nuit à la capacité des poumons d’absorber l’oxygène présent dans l’air et d’éliminer le dioxyde de carbone contenu dans le sang. Puisque ces dommages se développent lentement avec le temps, le système respiratoire peut s’adapter pour faire en sorte d’éviter les chutes d’oxygène dans le sang artériel, même pendant le stress de l’exercice.

Le revers de la médaille, cependant, est que leur respiration devient beaucoup moins efficace que chez les personnes en santé : les patients en MPOC légère doivent respirer chaque minute entre six et onze litres d’air de plus que les « patients témoins » en santé et ne fumant pas, afin d’accomplir la même tâche physique. Il n’est pas étonnant que les patients atteints de MPOC aient de plus grandes difficultés à respirer lors de l’activité physique. Pour aider ces personnes, nous devons comprendre mieux la nature de la déficience des échanges gazeux dans leurs poumons, de même que les facteurs qui causent cette inefficacité respiratoire, en présence de MPOC légère.

Notre projet devrait démontrer que, même chez des patients atteints de MPOC légère, en phase dite « précoce », il peut y avoir des dommages considérables aux petites voies aériennes et vaisseaux sanguins, qui sont difficiles à détecter à l’aide de simples tests respiratoires habituels. Ces résultats devraient augmenter l’élan pour le dépistage et la détection précoce de cette maladie dévastatrice.